La traduction, principalement de l’allemand, tient une place importante dans le travail d’écriture de Gustave Roud. S’il qualifiait d’« alimentaires » certains des travaux de commande destinés à diverses revues – généralement à l’instigation de l’éditeur Mermod –, ses traductions des romantiques allemands s’inscrivent incontestablement dans sa propre démarche poétique. Reconnaissant dans les œuvres traduites la trace des expériences qui animent sa propre poésie – la quête de la Présence, les signes d’un paradis perdu –, Roud fut notamment un remarquable traducteur de Novalis (Les Disciples à Saïs), d’Hölderlin, de Rilke (Lettres à un jeune poète) et de Trakl (Vingt-quatre Poèmes).

Gustave Roud, Essais de traduction de Höderlin, Fonds Gustave Roud, CRLR.