Portraits

En matière de portraits, la pratique photographique de Gustave Roud comporte des « époques » qui coïncident avec la fréquentation assidue de tel ou tel jeune ami, incarnant tour à tour la figure du paysan désirable et inaccessible. Mais quelques personnes échappent à cette forme d’intermittence, et leurs portraits s’inscrivent dans une durée qui révèle, sur eux, l’œuvre du temps. Parmi ces compagnons d’une vie, Olivier Cherpillod, photographié non seulement à tout âge, mais aussi avec la volonté d’illustrer son quotidien et ses activités en les embrassant dans leur globalité. La sœur du poète, Madeleine, fait elle aussi l’objet de campagnes photographiques qui donnent lieu à des séries de portraits, posés ou non, fixant son image de sa jeunesse à ses dernières années de vie. Dans une moindre mesure, il en va de même avec René Auberjonois.